Troyes, 

les pavés de l’Histoire

Classe de CM2 de l’école du 14 Juillet à Troyes

Reproduire

Peindre

Finaliser

Le projet

Durant les travaux de restauration de la tour Sud de la Cathédrale Saint-Pierre Saint-Paul de Troyes, l’Institut Mondial d’Art de la Jeunesse – Centre pour l’UNESCO, avec le financement et le soutien de la DRAC Grand Est, a offert la possibilité aux 19 enfants de la classe de CM2 de l’école du 14 Juillet à Troyes et leurs enseignantes, Madame Odile Cabot, Directrice de l’école et Madame Joanna Fluteau, d’être, à leur façon, des « bâtisseurs » d’un patrimoine éphémère. 

Le projet « Troyes, les pavés de l’Histoire » s’inscrit donc dans la continuité. Sous la direction artistique de la plasticienne Rachel Mathaux, les élèves ont réalisé une fresque longue de 26 mètres pour animer la palissade qui entoure le chantier et qui est visible du public, des troyens et des touristes durant la durée des travaux. 

Cet événement exceptionnel a nécessité un long travail de mise en place par l’artiste afin de définir un projet graphique et plastique cohérent qui permette la création pendant 35 heures d’une œuvre collective par les enfants avec pour thème la cathédrale mais aussi le riche patrimoine bâti de la ville.

Après étude du sujet, il a été décidé de faire une fresque de 13 panneaux en bois à dessiner et à peindre. Chaque panneau original, mesurant 2 m sur 1,5 m, offre l’espace et l’environnement de travail pour un enfant de cet âge.

Pour la réalisation de l’œuvre, 12 visuels ont été créés numériquement par l’artiste et le dernier était libre d’expression. Afin de valoriser ce travail, les panneaux en bois seront accrochés à l’école et la version imprimée sur aluminium présentée sur la palissade.

L’artiste Rachel MATHAUX a puisé dans une dense iconographie, tel que l’ouvrage  « Les métamorphoses de Troyes » édité par la Maison du Boulanger, puis des photographies d’Eric LAMY. Vous découvrez des bâtiments et des monuments emblématiques de notre cité.

La réalisation collective devait permettre une homogénéité du travail et diversifier des aspects pratiques pour offrir une découverte technique et une approche artistique.

Au départ, chaque maquette en couleurs devait être mise à l’échelle d’un panneau en bois pour le traçage mais cela n’a pas été possible techniquement. Pour dépasser cet obstacle, les dessins ont donc commencé à main levée, un véritable défis pour les enfants.

Ce projet complexe a permis aux enfants de vivre une expérience collective et humaine. S’encourageant et s’entraidant, ils ont atteint l’objectif fixé.

Pour la petite  histoire…

Afin de rendre ludique ce projet conséquent, l’artiste Rachel MATHAUX et les élèves ont choisi de raconter une histoire. Ainsi, au fil des panneaux, telle une balade sur les pavés colorés de la ville, le promeneur pousse les portes pour y découvrir l’architecture troyenne. Il est accompagné par les gargouilles de la cathédrale qui servent de guides aux visiteurs durant la durée des travaux de restauration. Les pavés, les gargouilles et les animaux servent de fil conducteur à ces panneaux.

Panneau 1

Les gargouilles se préparent à quitter la cathédrale. Ils partent à la découverte du coeur de la ville, le bouchon de champagne.

Panneau 2

Rendez-vous devant la Maison du Dauphin située rue Kléber ; emblème troyen des maisons « pan de bois ». C’est l’une des plus anciennes maison de Troyes. Les personnages d’époque essaient de chasser le chat de leur maison. Le personnage de droite tient une grappe de raisin en référence à la « Fabrique spécialiste de la Prunelle » située face à la cathédrale.

Panneau 3

C’est le début officiel du parcours : la ville de Troyes possède de nombreux passages et petites ruelles à traverser. Pour cela, il est possible de suivre les triangles dorés marqués au sol à l’effigie des Templiers.

Panneau 4

Le quartier Beurnonville est mis à l’honneur ici. On y retrouve à la fois l’architecture pan de bois et l’architecture plus moderne en pierre.

Panneau 5

De retour près de la cathédrale, que les gargouilles ne quittent jamais très longtemps, avec une référence au Musée d’Art Moderne, haut lieu touristique culturel de la ville. La gargouille ainsi que « la

Panneau 6

Le personnage, considéré comme le gardien du Musée, fait du jardin du Musée un lieu apaisant. Il cherche la paix intérieure. C’est en contraste avec le bâtiment de droite, la prison, qu’il veut fuir.

Panneau 7

La gargouille, agrippée au porche du bâtiment GISMA, est rappelé à l’ordre par la sonnerie de la cloche de la cathédrale. Le personnage à gauche revient chez lui avec les seaux rempli d’eau du puit. La ville de Troyes, considérée autrefois comme la « Petite Venise », a conservé de nombreux puits et nous rappelle que c’est aussi une ville d’eau.

Panneau 8

Impossible de ne pas passer par la Place de l’Hôtel de Ville avec son carrousel. La référence à l’Hôtel de Ville est également présente grâce à l’horloge. Le bâtiment à droite nous rappelle que Troyes est aussi une ville textile avec ses usines de bonneterie.

Panneau 9

Les ogives du parking sous terrain de la cathédrale sont une référence directe à la cathédrale. Les gargouilles ne peuvent vraiment pas s’éloigner longtemps même pour aller profiter d’un concert à la Chapelle Argence.

Panneau 10

Pendant que les gargouilles sont en vadrouillent, d’autres sont venues prendre leur place. Un conflit s’annonce…  

Panneau 11

Hormis le Musée d’Art Moderne, l’Hôtel particulier Mauroy devenu la Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière est un autre haut lieu touristique culturel. Nous y voyons un coq sur sa tour, nouvelle référence aux usines textiles et notamment au Coq Sportif. 

Panneau 12

La promenade s’achève à la Maison des Associations. Il va être temps pour les gargouilles de rentrer. 

Panneau 13

Voici à quoi ressembleront les gargouilles du futur imaginées par les élèves ! 

Le projet vu par les enfants…

L’année dernière, en CM1, on a fait beaucoup de visites dans la ville de Troyes avec notre guide Christine. On a découvert l’église sainte Madeleine, les statues, des gargouilles….

Cette année nous sommes allés à la cathédrale de Troyes. On est monté sur l’échafaudage, même si certains ont eu le vertige. On était tout prêt des murs, le détail des sculptures était assez impressionnant. Les gargouilles étaient bien belles !

Rachel, une artiste, est venue dans notre classe pour faire avec nous un projet qui raconte l’histoire de Troyes. Le but c’est de décorer la palissade du chantier de la cathédrale.

 Rachel nous a proposé des images que l’on devait reproduire pour créer notre histoire. Avec un ancien vidéo projecteur, on projetait les images en noir et blanc. Avec des pastels, on a tracé les contours sur les panneaux en bois que Rachel avait peint en blanc, avant. Ça bougeait, c’était difficile de repasser les détails. On a dû improviser !

Ensuite on a peint les panneaux avec de la peinture acrylique. Pour cela on a le plus souvent mélangé des couleurs pour se rapprocher au plus près de la couleur. Puis on ajoutait du blanc, du gris. On peignait en plusieurs fois ! Il fallait faire les nuances, les dégradés. On a aussi utilisé des feutres Posca, fait de la gravure, du collage.

"Ça m’a aidé à travailler ma précision"

"J’ai connu des choses sur Troyes"

"Le plus dur ce n’était pas de peindre, c’était de faire les finitions !"

"J’ai appris le volume, ça donne de la vie à la gargouille. J’ai passé 2 à 3 séances pour réussir !"

"Les premiers canards que j’ai peints, on les a noyés… c’était interminable, pas beau…"

"Il faut de l’entrainement pour peindre"

"Ce projet c’est pour ne pas oublier ce moment de CM2"

"Avec ce projet c’était l’école mais on n’avait pas exactement les mêmes règles"

"Le projet nous a aidé à plus s’améliorer. On peut apprendre en faisant une activité plus rigolote mais avec des techniques quand même !"

"L’école pour moi c’est une deuxième maison"

"Notre comportement était bien, parce qu’on s’écoutait et on voulait faire ce projet, on était tous concentré, on était à fond !"

"Après avoir fait ce projet je me dis : On est des professionnels !"

Verified by MonsterInsights